lundi 6 septembre 2010

Shortcuts 1

J'inaugure la catégorie "shortcuts" des mini reviews qui vont droit au but, et qui mettent des cotes sur 5, soyons fous, Simone.


Nine ( 3/5) :


Guido Contini, célèbre réalisateur italien, n'arrive pas à écrire son nouveau film, appelé sobrement Italia, tant attendu par la presse et par le peuple. Son inspiration est bloquée par l'apparition fantasmagorique de sa défunte mère, sa relation conflictuelle avec son épouse Luisa, les sens en effervescence de sa maîtresse, et les souvenirs, les fantasmes qu'il traîne derrière lui, inlassablement. Guido ne vit plus que dans des fantasmes, que chacune des femmes campe.

Rob Marshall, il y a quelques années d'ici, avait enchanté la terre entière avec la comédie musicale Chicago. En 2008, il avoue préparer Nine, l'adaptation en comédie musicale de Huit et Demi de Fellini. Il dit d'ailleurs que son film sera un hommage au cinéma italien.
Promesse tenue : Nine est un hommage à proprement parler, c'est un film sur le cinéma italien, avec une légère touche américaine décelable. Daniel Day-Lewis est Guido Contini, ne fait plus qu'un avec le personnage, et embarque le spectateur dans une épopée émotionnelle, une fable psychologique sur un réalisateur qui en veut toujours plus. Le seul bémol? Les chansons. Alors que les chansons dans Chicago se retenaient facilement, collaient parfaitement, les chansons de Nine laissent un arrière-goût amer : on arrive pas à rentrer dedans, à l'exception de la chanson "Be Italian". Les actrices sont parfaites, Nicole Kidman taquine, Penélope Cruz est le sexe même, Marion Cotillard joue la lassitude, et Judi Dench brille de sagesse.
Il y avait de l'idée, une bonne réalisation, mais le problème réside vraiment dans les chansons.



Kick-Ass (4/5) :



Dave Lizewsk est une sorte de paumé qui, suite à une inspiration presque divine (grâce aux geeks qu'il fréquente on pourrait dire), prend la décision de devenir un super héros, même s'il n'a aucun pouvoir. Il devient Kick-Ass, qui, par chance, réussit à gagner un combat dans la rue, ce qui le propulse comme super héros star de New-York city, même mieux que Carrie Bradshaw et ses copines réunies. Tout se corse pour Dave quand à cause d'un gros quiproquo burlesque, un gros pseudo-mafioso se retrouve à ses trousses. C'est sans compter sur l'aide de Big Daddy, un ancien flic et Hit Girl, une gamine de onze ans qui pourrait casser la gueule à Mike Tyson en claquant des doigts pour ainsi dire.

Si vous vous attendez à un film de vrais supers héros, passez votre chemin, il ne s'agit que de gens "réels" qui veulent juste filer quelques coups de pied au cul des méchants trous de culs qui peuplent NY. Le film est très second degré, et dès lors, il faut prévenir les uns et les autres qu'il s'adresse à un public averti et perméable à l'absurde, et aux références "comics".
Plus du film : Mark Strong joue encore un gros dégueulasse méchant, on va finir par croire qu'il l'est dans la vie réelle tant il est convaincant.