lundi 4 mai 2009

Last Movies on HUGE SCREEN

X-Men Origins : Wolverine de Gavin Hood, avec Hugh Jackman

Quand le super-héros revient, les souris chantent, dansent et repartent au plus vite.


Il est rare que je reste de marbre face à un film. Soit j'aime, soit j'apprécie tout en étant déçue, soit je n'aime pas du tout. Wolverine m'a rappelé que je pouvais ne pas ressentir un quelconque sentiment ; en effet, le film est aussi plat que les assiettes à fromage de ma grand-mère.
Et pourquoi donc? Parce que le but sous-jacent de la sortie de nanar était de faire jaser les billets des adolescentes en chaleur qui crient avec toute leur libido "Oh, Hugh, prends-moi".

Bon, ok, mon explication peut sembler des plus triviales, mais je ne sais même pas quoi dire comme semblant de synopsis.
Essayons quand même.
Wolverine, c'est James, un petit gosse qui a découvert qu'il avait de très grosses griffes le jour où il a compris que son papa n'était pas son papa et que ce connard de vilain de Victor était son frère. Victor et James vont ensemble aller participer à toutes les guerres et se faire enrôler dans un super commando, une centaine d'années plus tard, genre en 1975, et puis, pouf, James aka Wolverine va se séparer de ses potes les mutants formant l'élite militaire parce que le goût du sang ce n'est pas son délire. Il revient à une vie calme jusqu'à ce que.
(Et puis, c'est le bordel. Quoi que le début est déjà un beau bordel).

Que mémoriser? Pas grand-chose, en vérité. Effets spéciaux bâclés trop souvent, histoire plus "nimportequoichaotique" qu'intriguante, personnages peu soignés dont la psychologie n'est guère existante. En gros : une grosse démonstration d'explosions, pour XX hystériques désirant le corps d'Hugh Jackman.


Plus d'infos sur ce film



The Boy in the Striped Pyjamas de Mark Herman avec Asa Butterfield


Bruno est un petit allemand de huit ans qui vit avec ses parents et sa soeur à Berlin, pendant la seconde guerre mondiale. Un jour, en revenant de l'école, il apprend que son père vient de recevoir une promotion et que toute la famille va déménager.
S'embêtant à deux cents à l'heure dans leur nouvelle demeure loin de tout, Bruno fait, en allant se promener là où ses parents lui ont interdit, la connaissance de Shmuel, un enfant juif, vivant de l'autre côté d'une immense barrière électrique.

Déclenchant les foudres des historiens qui n'en ont fait qu'une bouchée (les enfants juifs étaient gazés dès leur arrivée à Auschwitz), la fable de John Boyne était vouée à un échec tant elle était dépréciée par les grands experts. Pour l'adaptation cinématographique, on a volontairement supprimé le nom du camp, voulant rendre moins historiquement faux, et plus symboliquement universel.
Ici, il n'est pas question d'un enième film sur la seconde guerre mondiale avec du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau, mais plutôt du regard d'un enfant innocent sur les choses étranges que les adultes font.
The Boy in the Striped Pyjamas se veut un film pour enfants, mais aussi pour adultes. Les enfants y verront l'ennui mortel de Bruno (ainsi que son amitié avec Shmuel) tandis que les adultes se focaliseront sur la candeur avec laquelle les enfants décident consciemment ou non d'altérer leur perception, et la difficulté d'évoluer dans une relation se déroulant dans un climat hostile.

Un film tragique sur la fin, clouant sur place le spectateur, non pas pour faire l'apologie de l'aboutissement funeste, mais plutôt pour évoquer avec plus d'insistance le fait que tout le monde y est passé, bon ou mauvais, attendrissant comme Bruno ou non.