lundi 27 avril 2009

Last movies

Cliente de Josiane Balasko avec Nathalie Baye





Nathalie Baye étant une de mes actrices françaises préférées, je n'ai pu résister à l'appel de la voir en femme mûre (vive la cinquantaine alors que la divine vient de dépasser le cap de la dizaine en plus) sollicitant les services d'escorts boys.

Pas besoin de rappeler que tout le monde a ressassé inlassablement que madame Balasko traitait d'un sujet dit tabou, parce ce sont d'habitude les hommes qui dépensent des billets pour voir des femmes et pas l'inverse.

Apologie de la femme libre capable de freiner ses émotions et de tirer un coup comme un mec? Pas vraiment. Histoire d'une femme plutôt à plaindre dans la mesure où elle ne semble pas pouvoir redonner sa confiance après un divorce douloureux quelques années auparavant.

Que retenir? Nathalie Baye, tantôt mutine, tantôt fanée. Balasko, assez drôle. Un sujet pas évident, qui aurait pu tomber dans les dérives fraises-chocolat-amour-toujours, mais qui finalement, s'en sort assez bien. Non pas un mais plusieurs points de vue des personnages principaux, qui permettent une meilleure compréhension des buts, des attentes. Un Eric Caravaca plutôt convaincant, sans vaciller dans un personnage trop extrême.
Points noirs? Le rôle tenu par Marilou Berry, la fille de Balasko. Je n'ai rien contre elle, mais son rôle est un des plus saoulants qui puissent exister. Autre carte rouge : Isabelle Carré dont on a furieusement envie de baffer le visage.

En bref, à voir mais assurément pas en boucle.


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Knowing d'Alex Proyas avec Nicolas Cage

Je n'ai aucunement honte d'avoir été le voir, je préviens à l'avance. Pourquoi? Parce que la bande-annonce m'a quand même emballée, alors que ce n'est pas toujours le cas avec des films relatant diverses catastrophes (trop) spectaculaires. Il est vrai que la critique ne sera pas sucrée, mais elle ne sera pas aussi cataclysmique que celles que j'ai pu faire sur d'autres films d'un genre similaire, dirons-nous.


Au début, tout va bien. Nicolas Cage est encore dans le rôle d'un mec hyper intelligent (ma grande question reste quand même : est-ce que Nicolas l'est aussi dans la vie réelle?), avec un enfant bizarre mais possédant un QI et une sensibilité de génie, quelques blagues fusent, on comprend que Cage est plutôt triste ou pessimiste et qu'il pense que finalement on est là sur Terre, par le plus grand des hasards, vive les mutations génétiques.
Tout bascule quand il déchiffre ce qui devait être le dessin d'une gamine, qui était dans l'école de son fils, cinquante ans plus tôt, et qu'il découvre que cet amas de chiffres correspond à des dates de catastrophes, de nombre de victimes etc.

Comprenant que des forces supérieures ou un truc du style a vraiment tout planifié, il essaye de sauver le monde.

Haha? Sauver le monde, les américains adorent les films qui traitent de ça, avec un héros qui sait tout sur tout, une sorte de Mc Gyver en plus scientifique, calé en histoire, et dans tous les domaines possibles. Un sujet à la mode quand les journaux nous crient dans les tympans que la grippe porcine va nous avoir, que le soleil va exploser dans très longtemps (ok, on a le temps pour ça), que l'eau va sérieusement manquer dans peu de temps (oups), que la couche d'ozone déraille, que des cinglés peuplent la Terre et commencent à en avoir marre de ne pas se servir de leurs missiles nucléaires. Paragraphe optimiste, souriez.

J'avoue avoir été quand même un peu captivée au début. La gamine effrayante qui ressemble à celle du films "The Ring", le gosse plutôt insolite, les mecs péryoxydés qui ont l'air de sortir d'un traitement par Lightroom, Nicolas Cage déprimé et alcoolique qui veut sauver la veuve et les orphelines (jolie allusion), et le mystère entourant des gens pas nets. Tout ça se corse avec la fin. J'ai détesté la fin. D'ailleurs, je vais écrire "spoilerinyourface" : c'était une fin à la Indiana Jones et les crânes de cristal. Oups, j'ai dérapé.
Soulignons aussi les effets spéciaux merdiques qui ne servent pas le film du tout.

Un sujet intéressant mais un résultat mitigé.

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Le nouveau monde de Terrence Malick, avec Colin Farrell


L'histoire de Pocahontas vue par Malick, dans des décors à couper le souffle.





S'il y a bien une chose à retenir de ce film, c'est la sorte d'apaisement qu'il procure à son spectateur : emmené dans des décors somptueux où on se perd, enivré par une musique particulièrement calme et introspective, on ne peut que sombrer dans l'accalmie.

L'histoire n'est aucunement sentimentale comme le dessin animé de Disney, essaye de se tenir aux faits. Les faits qui ne reposent que sur la déposition de Smith. Certes, avec ce matériel historique, il a été possible de faire une histoire semblant probante.

La réalisation ne laisse indifférent personne, menée telle une musique oubliée et lointaine, à l'abri des arbres, de la verdure, d'une certaine solitude et d'une beauté naturelle extraordinaire.

Néanmoins, le film reste assez lent ce qui n'est pas sans déplaire à certains.


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jeudi 2 avril 2009

Milk de Gus Van Sant



Gus Van Sant, après son dernier long-métrage Paranoid Park, revient à une réalisation plus conventionnelle pour son film sur Harvey Milk, le premier homme ouvertement homosexuel élu à un poste important (supervisor for english) : conseiller municipal de la ville de San Francisco en 1977.

D'abord, je vais m'écarter un peu du film pour donner mon avis sur des choses que j'ai lues, entendues, et j'en passe. Parce que je pense que c'est important d'en parler maintenant plutôt que dans les dernières lignes (bien qu'en théorie, il parait que les gens se souviennent surtout des dernières lignes, bref).
J'aimerai déclarer que selon moi, en toute objectivité, Milk n'est pas une propagande "soyez gays et respectez-les au point de devenir gays", mais, plutôt, l'illustration de la vie d'un homme qui s'est battu pour des droits civils. Bien sûr, cet homme était homosexuel, bien sûr, il voulait protéger les droits des homosexuels en ces moments peu enclins à la tolérance et à la liberté pour tous, etc, mais, son combat s'inscrit dans les droits civils. Et non, ne mangez pas votre index, vous savez très bien que ça peut être un combat pour les homosexuels, mais aussi pour les femmes, qui, jusqu'il y a quelques années étaient aussi discriminées dans les pays occidentaux(et, pourtant, elles avaient les cathos derrière leurs fesses vu qu'elles ne vivaient pas dans le pêché*), ou même pour les gens de diverses origines ethniques, pas besoin de citer Martin Luther King, etc. Là où j'ai envie d'en venir, c'est au fait que finalement, tous ces combats concernent les droits des citoyens, du peuple. Parce que nous sommes des êtres-vivants, des citoyens, avant d'être des hétéros, des homos, des noirs, des jaunes, des femmes etc. Tout cela n'est que de l'ordre du détail.

Milk, est du point de vue de la réalisation conventionnel, dans la mesure où Van Sant n'a pas décidé de nous offrir une réalisation comme celle de sa grosse dernière vague artistique qu'on peut qualifier de "plans très longs qui durent un temps maximum, vive l'introspection". Voulant sans doute atteindre une grande part de la population, ou jugeant tout simplement qu'une histoire pareille n'avait pas besoin de trop de plans artistiques et hyper introspectifs parce qu'elle se voulait être d'abord une biographie la plus fidèle possible, Van Sant a donc opté pour une réalisation fluide, entrecoupée d'images d'archives et de commentaires de Sean Penn ( le film s'ouvre sur Milk/Penn qui enregistre des cassettes où il raconte son histoire parce qu'il sait qu'il va être assassiné).

Le film retrace donc l'histoire de Harvey Milk, des six dernières années de sa vie, passées à se battre pour les droits des homosexuels dans une Amérique puritaine pas friande de tolérance.
Ainsi, sa lutte contre la Proposition Six, un référendum visant à licencier les enseignants homosexuels (et adoptée dans certains États des USA), et contre toute forme de discrimination dans sa propre ville de San Francisco, ne lui a pas attiré que des amis. C'est donc une pluie de menaces de mort qui l'a trempé du début à la fin de sa carrière politique.

Ce qu'il y a de touchant dans le film, outre la prestation de Sean Penn, c'est qu'il parle d'une bataille pour les droits légitimes des citoyens ; Milk se battait pour ne pas que Briggs et d'autres puritains pourrissent la Californie en y faisant voter des lois qui avaient fait trembler d'autres États et qui visaient à ce que toute personne étant homosexuelle soit naturellement discriminée en matière de boulot, de logement etc.

Un film à voir, entre autre pour sa propre culture générale, mais aussi, pour la réflexion qu'il procure.


(avec le commentaire d'introduction de Gus Van Sant)


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Last movies

Etant en période de vaches maigres (plus beaucoup de temps), l'idée de résumer les derniers films vus (bien que certains méritent plus que quatre lignes... enfin bref) est donc venue se loger confortablement dans mon cortex cérébral.
//edit 27/04 : plus de mémoire pour les autres ébauches, alors, on se contente de the wrestler.




THE WRESTLE
R de Darren ARONOFSKY, avec Mickey Rourke, Marisa Tomei


Quand on a déjà derrière soi trois films notables, on peut avoir peur de se planter pour son grand retour, surtout quand il s'agit d'un thème comme celui-ci. Qui sera attiré? Les fans de catch, et encore, ils risquent d'être bougrement déçus parce qu'il n'y a que trois scènes de catch à proprement parler, et elles ne font pas trente minutes chacune. Le retour de Rourke? Oui, sans doute, mais est-ce suffisant néanmoins à captiver pendant deux heures de film?


The Wrestler raconte l'histoire d'un catcheur, Randy The Ram, qui a eu un succès énorme dans les eighties, et qui, aujourd'hui, "s'assied sur la gueule de mecs" le week-end venu pour payer son loyer et tenter de vivre décemment. La vie n'est pas facile pour The Ram, qui, est seul au monde, avec beaucoup de souvenirs mais plus le corps aussi bien qu'il y a vingt ans.
Après un combat, il s'écroule. Crise cardiaque. Pour lui, selon le médecin, le catch est définitivement fini sous peine de cercueil. Randy tente donc de recoller les morceaux de sa vie à la dérive...

Il est vrai qu'on se prend naturellement d'amitié, enfin, de compassion envers le personnage de Rourke, qui, dans le fond, est un bon gars bien musclé, mais terriblement maladroit et malchanceux. La pitié vient aussi du fait qu'on ne désire absolument pas se retrouver dans sa situation, plutôt digne d'un Robinson Crusoé moderne.
Concernant la réalisation, on reconnait la patte d'Aronofsky dans la mesure où tout est soigné, presque millimétré. Autre plus : certaines scènes sont tournées de manière à ce que le spectateur se sente en face d'un documentaire.

Fable noire sur la célébrité passée, sur le fait de s'accrocher à ce qu'on pense être bon pour soi, et sur la solitude.



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