mardi 25 mai 2010

13 going on 30 - Films honteux

(Quelque chose écrit pour une semaine à thème "films honteux" sur un site dont je ne vais pas citer le nom, tiens)






S'il faut parler des films dont on a honte, mais qu'on aime bien quand même, alors autant user l'encre du clavier sur 13 going on 30, traduit horriblement en Trente ans sinon rien pour les francophones. Le film est sorti en 2004, avec comme duo d'acteurs principaux Jennifer Gardner et Mark Ruffalo.
Il s'agit de l'histoire d'une adolescente qui se retrouve dix-sept ans plus tard, dans son corps d'adulte, avec comme cerise sur le gâteau la découverte des choix foireux qu'elle a fait tout au long des années.

En 1987, Jenna Rink, treize ans, une fille relativement ordinaire, aimerait faire partie des Six Chicks, la super bande à Lucy « Tam Tam », qu'elle pense être son amie, alors qu'elle n'est qu'une petite vipère vicieuse aimant profiter des autres. Jenna invite à l'occasion de son anniversaire les Six Chicks, une bande de mecs avec des vestons de sport, et son meilleur ami, Matt, qui est aussi son voisin. Les autres gamins se moquant de Matt et de Jenna, ils organisent une sorte de jeu qui tourne mal dans la mesure où Jenna est humiliée, tout comme Matt (qui a révélé par la même occasion ses sentiments à la jeune fille). Dans un accès de rage, de honte, et de tristesse, Jenna fait le souhait d'avoir trente ans, sans s'en rendre compte que la poudre de voeu vient de lui tomber dessus...
Jenna se réveille en 2004, dans le corps d'une femme de trente ans, dans un appartement géant, sans se souvenir des dix-sept ans passés, tout en ignorant totalement ce qui lui est arrivé, ce qu'elle fait actuellement, etc. Très rapidement, tout s'enchaîne et la vérité lui apparait clairement : elle travaille pour le magazine Poise (son rêve de gamine), sa meilleure amie, et collègue, n'est autre que Lucy « Tam Tam », Matt et elle ne se parlent plus depuis x années, et elle filtre même les appels de ses parents. Autre détail important : elle sort avec un joueur de baseball un peu pervers.

Pourquoi avoir honte d'apprécier 13 going on 30? Il n'y a pas de quoi avoir honte, on pourrait trouver pire, c'est sûr. Néanmoins, l'esthétique bubble gum, le sourire niais de Jennifer Gardner, l'histoire d'amour prévisible (bien qu'il y a encore une petite subtilité), ça n'aide pas vraiment, on vous l'accorde, c'est sûr.
C'est un film dont on connait déjà le refrain d'avance : elle va se rendre compte qu'elle est une grosse connasse, va tenter de changer, va tomber amoureuse de celui qui l'a aimée pendant de longues années (et lui, bien sûr, va rencontrer quelqu'un d'autre mais bien sûr retomber amoureux), sa vie sera un beau gros fake qu'il faudra remettre en état.

Par contre, il y a des tas de raisons de passer un bon moment et d'oublier ce qui nous a tracassé toute la journée : une BO sympathique très eighties (surtout Love is a Battlefield, pour une scène mémorable), des acteurs attachants (le sourire de Mark Ruffalo vaut toutes les promesses de vacances à l'autre bout du monde, même Andy Gollum Serkis a un rôle drôle), une intrigue pleine de rebondissements, de l'humour présent à tout moment. Le film est un vent de fraîcheur, une petite sucrerie un peu mièvre, mais qui, au moins, a le don de remettre un peu de baume rose et onctueuse au coeur.
Autre plus : Jennifer Gardner joue très bien l'ingénue, Judy Greer casse la baraque en vraie pouffe imbue de sa personne.

En gros, 13 going on 30, même si c'est une sorte de female remake de Big (avec Tom Hanks), est un film à sortir quand on déprime, quand rien ne va, et qu'on a besoin d'une bonne petite guimauve pour finir par se dire qu'il faut toujours faire attention à ce qu'on fait, comment on se comporte, parce qu'un jour, ça va se payer d'une façon ou d'une autre.



Réplique culte du film :
Jenna: Wait, listen to me. I'm 13! (Attends, écoute, j'ai treize ans!)
Lucy: Jenna, if you're gonna start lying about your age, I'd go with 27 (Jenna, si tu veux commencer à mentir sur ton âge, dis plutôt 27)