mardi 20 avril 2010

comment Jennifer Aniston s'est disputée avec sa vie sexuelle...




.. Ou "De l'art d'être boudée par le Cinéma"

Le passage du monde de la télévision au cinéma ne se fait jamais sans trépas, comme dirait Baudelaire, la larme à l'oeil, l'absinthe à la lèvre.

Ainsi, le monde cruel du petit écran, lorsqu'il vous sourit de ses dents blanches, retouchées et habituelles, peut être bien pire piège qu'un périf encombré d'embouteillages interminables.

De nombreuses personnalités ont essayé – tant bien que mal – de combiner à leur célèbre nom un symbole du septième art, mais souvent en vain. Pour ne pas citer tout le monde, centrons-nous sur Jennifer Aniston, ex-Pitt, so famous pour avoir été Rachel Skank Greene pendant dix saisons.

Tout le monde se souvient du premier épisode de Friends, celui où Rachel, alors qu'elle vient de s'enfuir de son mariage, débarque au Central Perk pour voir son amie d'enfance, Monica, ancienne grosse reconvertie en chef de cuisine. Personne n'a oublié l'histoire d'amour tordante entre Rachel et Ross, les sautes d'humeur, les « mais on était séparés ». Car oui, Rachel Greene fut un personnage incontournable de la télévision, entre 1994 et 2004.

Le succès de la série Friends a été tel que les acteurs, pendant les saison neuf et dix, ont même exigé qu'on revoie à la hausse leur salaire, qui, finalement, par épisode, a dépassé le million de dollars. Ce cachet exorbitant pourrait d'ailleurs faire penser à l'expression populaire « battre le fer tant qu'il est chaud », car après tout, depuis Friends, plus aucun des acteurs principaux n'a réussi à se faire un nom dans le monde du cinéma, malgré des tentatives répétées.

Mais revenons à Jennifer Aniston.

Jennifer Aniston avait déjà une quelconque expérience avant Friends, mais rien de très extraordinaire non plus. Avec la série, elle acquiert une notoriété certaine, s'étendant bien au-delà des mers (et des étoiles, tiens). Son mariage avec Brad Pitt, en 2000, fait la une des journaux, et le divorce, en 2005 la fait rester à la page « scandales d'intérieur » ; jusqu'à aujourd'hui, il n'est pas rare d'entendre parler de ses frasques sentimentales dans la presse.

Mais si l'encre se délie facilement sur les journaux, les magazines, ses prestations au cinéma ne connaissent guère d'échos positifs, ou même, de bruit. Car, madame Aniston nage en plein pseudo-anonymat depuis Friends.

Si en 2003, sa carrière avait eu un petit reboost, c'était la faute à Bruce Jim Carrey Almighty, ou même, en 2004, son partenariat avec Ben Stiller dans Polly et moi.

Nous pouvons citer très vite des noms de films qui s'alignent de façon presque anonyme, et qu'on oubliera aussi vite que la mort de Michael Jackson, il n'en reste pas moins qu'il faut attendre 2009 pour revoir plus souvent Rachel Greene : en 2009, elle est à l'affiche de Marley & Me (où Owen Wilson et le labrador lui volent quand même la vedette), He's Just Not That Into You (où Scarlett Johansson montre presque ses seins). En 2010, enfin un rôle où elle occupe à nouveau le devant de la scène, avec Gerard Butler, dans the Bounty Hunter, l'histoire d'un ancien couple mal barré. Le programme pour la suite s'annonce chargé, Aniston s'accrochant à tous les projets qu'elle peut comme Scar à la fin du Roi Lion.

Le problème de Jennifer Aniston ne réside pas dans le nombre de films dans lesquels elle tourne, mais dans leur qualité. Reléguée dans des rôles de comédies romantiques à deux balles, s'épanouir pour celle qui gueulait sur Ross est difficile. La compétition est rude et finalement, la seule chose qui la sauve, c'est son corps, dont elle est obsédée (pas la peine de parler de toutes les opérations de chirurgie effectuées), mais qui ne suffit pas à lui offrir de quoi contrer la tendance qu'Hollywood voit en elle, celle d'une fille mignonne qui sait « faire la comédie, surtout romantique».

Il n'y a pas que l'ex de Brad Pitt qui souffre de ce phénomène de dénigrement cinématographique des anciennes stars de la télévision : les anciens Friends, ont eu, eux aussi, beaucoup de bas depuis l'arrêt de la série : Matthew Perry a essayé de nous convaincre sans succès dans « Mon voisin le Violeur », Lisa Kudrow a compris que retourner à la télévision serait une meilleure idée, et encore, pas excellente non plus, Matt LeBlanc n'a pas convaincu avec le spin-off « Joey », Courtney Cox et son Dirt à la télé ne resteront pas dans les annales. Le seul qui s'en sort presque bien, c'est David Schwimmer, avec ses réalisations (particulièrement Run Fat Boy Run avec Simon Pegg), mais toujours dans une sorte d'anonymat.

Maintenant, la question est simple : Pourquoi le cinéma ne veut pas des stars de la télévision?