vendredi 19 décembre 2008

The Dark Knight de Christopher Nolan





Pour le moment, j'écris surtout sur des films de 2008, c'est vrai, mais ce millésime était si exceptionnel que c'est normal. Je pouvais les mettre en [Panthéon] aussi, mais je me suis dit que les [Panthéon] devaient être des films antérieurs à 2006. Pourquoi? Comme ça, j'avais envie.

The Dark Knight de Christopher Nolan. En voilà un film qui va laisser une trace monumentale sur les films d'actions, car, justement, ce n'est pas vraiment un film d'action comme les autres : il ouvre la porte à quelque chose de nouveau. Pour continuer dans la confidence, il faut savoir que j'ai apprécié Batman Begins mais le souvenir des Burton restait trop dans ma tête. Avec The Dark Knight, Burton est loin, dans son univers noir et gothique, très loin. Pour ceux qui ne lisent pas entre les lignes, je ne critique pas Burton, je dis juste que The Dark Knight a définitivement prouvé qu'on ne compare pas deux styles aussi éloignés l'un que l'autre.

Revenons-en à nos moutons. The Dark Knight est donc la suite de Batman Begins, la plongée dans l'action, dans le présent, dans les vrais emmerdes bien pénibles alors que le premier opus était surtout un prologue pour nous expliquer pourquoi le gamin plein aux as voulait se déguiser la nuit venue. Le nouvel ennemi de l'homme qui se prenait pour une chauve-souris est donc le Joker, le type le plus psychotique et incontrôlable qu'il puisse exister.
Au-delà de l'histoire de confrontation entre les deux principaux protagonistes, il y a la période de doute chez le croyant : Bruce doit-il arrêter de faire joujou avec ses gadgets afin de vivre quelque chose de normal (qui rime avec Rachel, de préférence)? Plusieurs intrigues secondaires sont également présentes, et pour n'en citer que deux très liées : la relation entre Harvey Dent et Rachel (le grand amour de Batman), et, l'avènement de Double-Face. Voici donc les grandes lignes.


Dans Spiderman, on nous livre toujours la célèbre citation du tonton à Peter Parker qui allie avec poésie un certain sens de la réalité. Un grand pouvoir implique des responsabilités, Peter. Donne-moi une part de pizza tant que tu y es.
Dans Batman, la question de la criminalité, du besoin d'avoir un héros auquel on fait confiance revient au centre des préoccupations. D'ailleurs, à la fin du film, un choix immense s'imposera à l'homme au costume moulant ( en fait, quelques-uns mais un est crucial pour le ... troisième opus?).

Nolan est un virtuose qui compose son oeuvre en respectant un certain tempo qui permet de longues phases où le spectateur reste en haleine, des passages drôles, et le soupçon d'introversion nécessaire pour nous faire comprendre qu'il n'y a pas que de l'action, il y a aussi des sentiments derrière les muscles de Bale. Des scènes sortent du lot, spectaculaires, psychotiques, le Joker est un immonde "chien fou" qui n'en fait qu'à sa tête, pour son simple plaisir, sans motif particulier. Un vrai danger donc.

Mais parler de ce film m'épuise déjà. Tant d'encre a coulé pour vous décrire le jeu sublime de feu Ledger, le sourire ambivalent d'Aaron Eckhart, l'air mutin de Christian Bale (et sa grosse voix quand il joue son rôle de vengeur masqué), la délicatesse de Michael Cane, et j'en passe. Alors que rajouter si ce n'est que pour une fois, un film mérite son succès?



Bande-annonce :



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