Quand on parle de Disney, l'image populaire veut qu'on pense aux anciens (Blanche-Neige, Cendrillon, Le Roi Lion), aux nouveaux (dont l'excellent UP des studios Pixar), et pas aux éternels oubliés comme Taram et le Chaudron Magique, ou même encore Kuzco l'Empereur Mégalo aka The Emperor's New Groove in english please.
Kuzco est sorti en 2000 et est un des plus gros flops de Disney, et ce, malgré des bons échos (Rotten Tomatoes l'évalue même à 85%), des critiques plutôt bonnes.
C'est donc, tout naturellement si je puis dire, que j'ai décidé d'en parler ici, pour tenter de convaincre ceux qui n'ont pas eu la chance de voir ce petit dessin-animé à mourir de rire.
Kuzco est un empereur mégalo, c'est dans le titre français. Il est ce genre de personne que le commun des mortel fuit, à cause de la puanteur de son égo. Si Kuzco était une maxime, il serait sans doute « Moi, d'abord, et après, la tempête ». Autrement dit, l'empereur est le pire des enfoirés, qui ne pense à personne d'autre qu'à lui-même, peu lui importe le malheur des autres, ce qui compte, c'est lui, et lui seul.
(Vous avez compris je crois)
Sa vie change le jour où Pacha, le gentil chef d'un village de son royaume, vient le voir, sur la requête de l'empereur himself. Très vite, Kuzco est clair : il veut savoir quel est le meilleur emplacement pour placer sa future piscine, car, le village de Pacha va devenir ... Kuzcotopia, le paradis de Kuzco, une superbe résidence secondaire.
Pacha s'en retourne, les mains dans les poches, jusque chez lui, ne sachant que dire à sa famille et ses voisins qui vont devoir abandonner leurs maisons.
Le même jour (il s'en passe des choses), Kuzco décide de renvoyer Yzma, sa conseillère (qui adorerait être calife à la place du calife), et cette dernière le prend tellement mal qu'elle juge bon de se venger, aidée de son fidèle Kronk, en tuant l'empereur!
Le plan est très simple : Kuzco est invité à dîner en compagnie d'Yzma et de Kronk, un poison étant dissimulé dans son verre...
Mais grâce à Kronk, le poison se révèle être en réalité de l'extrait de lama, ce qui produit un tout autre effet : Kuzco est changé en lama, et sur l'ordre d'Yzma, Kronk doit l'emmener loin de la ville et le noyer. En définitive, Kronk ne le noie pas, et Kuzco se retrouve avec Pacha pour de superbes aventures dans la jungle.
Bon, ce résumé un peu easy ne témoigne pas d'un véritable humour, je l'accorde. Pourtant, Kuzco, c'est un film qui se regarde du début à la fin en riant, entre les frasques égocentriquement narcissiques de l'empereur, le côté « gentil mec prêt à tout pour sauver son village » de Pacha, la crapulerie (ce n'est pas un néologisme, bien vu) d'Yzma, et la personnalité attachante de Kronk qui est « l'homme aux muscles sans cervelle mais sympathique dans le fond ».
C'est un Disney, il y a une petite morale derrière, dans le style « arrête de te prendre pour le meilleur, tu ne vaux pas plus qu'un autre, reste zen, fume un joint ». Non, pas le joint. Bref, on s'en doute d'emblée, Kuzco va inévitablement changer au contact de Pacha, le bien triomphe du mal, et Yzma va se manger la gueule d'une façon cocasse. C'est sûr. Mais bon, même si on connait la fin d'avance, le voyage tient la route (ici, on rigole).