Tout le monde (ou presque) a déjà lu sur internet les différents types de chevaliers en fonction du genre de musique (principalement, metal). Et s'il en existait aussi pour le cinéma?
(Pour les styles de musique et de metal, il suffit de chercher dans google avec les mots-clefs suivants : chevalier princesse dragon metal)
L'histoire est toujours simple : Un chevalier doit arriver au château, tuer le dragon, et, délivrer la princesse (voire l'épouser, ça dépend des cultes).
Le chevalier à la Tarantino : le chevalier arrive en Dodge Charger (modèle 1970 R/T Magnum 440), parle au dragon du fait qu'ils mangent de la mayonnaise avec leurs frites en Europe, tout en écoutant les Stealers Wheel et leur chanson « Stuck in the Middle with you ». C'est grâce à un superbe katana venant d'Okinawa, merci Hattori Hanzo, que le chevalier, dans sa combinaison jaune moutarde extermine le dragon. Alors qu'il arrive en haut du donjon, la princesse l'envoie se faire foutre, elle est hôtesse de l'air et s'appelle Jackie. Le chevalier, emmerdé par cette pouffiasse, l'insulte longuement, et finit par lui faire un scalp. Connasse.
Le chevalier à la Romero : le chevalier arrive, par un moyen quelconque au château, où il découvre que le dragon est entrain de se faire dévorer par une horde de zombies. Cédant à la panique, il se barricade dans le château, avant d'aller voir si la princesse se porte bien. Il trouve la princesse devenue zombie, arrive à la re-tuer (ben oui, elle est déjà morte une fois si elle est zombie), après s'être fait mordre. Le chevalier se transforme en zombie, seul dans le donjon.
Le chevalier à la Lynch : Le chevalier se pointe en tracteur-tondeuse au château. Après avoir sombré dans un souvenir à moitié schizophrénique (mettant en scène l'assassinat de sa femme, une dénommée Renée), un nain parlant bizarrement s'approche de lui et lui murmure qu'il a besoin de café et de tarte à la cerise. Dérouté par cette nouvelle, le chevalier s'avance timidement vers le dragon endormi, en regardant nerveusement de part et d'autre de la créature : des oreilles coupées fleurissent sur le sol. A l'instant même où il se sent prêt à tuer le dragon, une bande de Fremen débarquent et font le boulot à sa place. Heureux, le chevalier monte pour délivrer la princesse qui s'avère être une blonde ténébreuse accro à la coke, appelée Betty. Après un échange de paroles relativement bref, le chevalier et la princesse se mettent à baiser en écoutant Rammstein.
Ils se retrouvent de façon inexpliquée dans la Black Lodge avec Nicolas Cage.
Le chevalier à la Woody Allen : le chevalier, un intellectuel coincé, d'à peu près soixante-cinq ans, arrive en râlant devant le dragon. Embêté de perdre son temps dans une futilité pareille, il explique à la créature que le jazz, New-York, et le théâtre, ça vaut mieux qu'un combat épique. Finalement, le dragon s'éprend du chevalier et la princesse, heureuse, peut s'enfuir épouser un voleur de tableaux.
Le chevalier à la Star Wars : le chevalier arrive au château à bord du Millennium Falcon, avec son ami Chewbacca. Il sort son sabre laser pour tuer le dragon, quand, tout d'un coup, la princesse arrive avec son armée de rebelles. Ils finissent par tuer le dragon tous ensemble, et partent tous vers une galaxie très très très lointaine.
Le chevalier à la Indiana Jones : le chevalier arrive sur un moyen de locomotion emprunté à Sallah. Il décode très vite les mystères qui peuplent le château et peut ainsi réussir à comprendre que pour tuer le dragon, il faut l'arche d'alliance. Quand il revient avec la précieuse arche, il tombe sur les nazis qui lui en font voir de toutes les couleurs. Une fois qu'il s'est débarrassé des nazis, des soviétiques, et de ce foutu dragon, il peut enfin aller dans le donjon, où il tombe sur son père qui n'arrête pas de l'appeler Junior et de lui dire que la princesse – qui n'est autre que Marion Ravenwood - s'est enfuie, lassée de devoir l'attendre.
Le chevalier à la Batman (Burton) : le chevalier arrive dans sa batmobile, escalade les murs du château sans se faire voir par le dragon, et pénètre dans le donjon. Il perçoit une ombre proche du lit... Il s'agit de la princesse catwoman qui lui envoie la dérouillée de sa vie avant de l'embrasser langoureusement. Tous deux se débarrassent du dragon avant de recommencer leur relation amour-haine.
Le chevalier à la Batman (Nolan) : le chevalier arrive dans son char d'assaut, descend le dragon avec une arme développée par Lucius, et sauve la princesse qui se révèle être Rachel, son amie d'enfance dont il est éperdument amoureux, mais, elle, elle préfère Aaron Eckhart.
Le chevalier à la Frères Coen : Le chevalier arrive avec un bébé qu'il a kidnappé, histoire de le donner à bouffer au dragon. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'Anton Chigurh, le mal personnifié, le suit de près. Le chevalier, assiste impuissant et caché, au meurtre du dragon par Chigurh, à l'aide d'un pistolet à projectile captif. Malgré une envie pressante de jouer au bowling, le chevalier se retient et fonce pour délivrer la princesse. Celle-ci lui confie qu'Ulysse Everett McGill a déjà essayé de la sauver une fois, mais qu'elle préfère aller voir des conventions sur le divorce à Las Vegas. Lassé de cette emmerdeuse ressemblant à Catherine Zeta-Jones, le chevalier décide d'aller consulter quelques rabbins.
Le chevalier à la sauce « films d'actions » : le chevalier, en gros dur, est arrivé au château avec un bazooka, quelques AK-47 et une bonne dose d'humour. Après quelques pirouettes et l'utilisation de son arme la plus puissante, il défonce le cul de ce putain de dragon, démolit partiellement le château, et arrive enfin près de la princesse. Celle-ci est une bonnasse de type 175 centimètres, 55 kilogrammes, 85 C. Cédant à ses hormones, le chevalier l'attrape et la met sur son épaule pour la ramener chez ses parents, en espérant que sur le chemin, elle acceptera de lui faire une bonne petite pipe, et plus si elle n'a pas ses règles.
Le chevalier à la sauce « comédie romantique » : le chevalier, sur le point de se marier, est dépêché par le roi pour sauver sa fille du terrible dragon. Quelque peu embêté, le chevalier va néanmoins sur place, histoire de briller. Il tue le dragon par hasard, sans le faire exprès, et tombe amoureux de la princesse. La princesse et le chevalier passent une semaine merveilleuse avant de rentrer au royaume, où, après une dispute violente (le chevalier avait caché à la princesse qu'il avait déjà une gonzesse), ils se séparent. Le jour du mariage du chevalier, la princesse se pointe et balance au chevalier qu'elle n'est peut-être pas aussi bien que celle qu'il va épouser, mais qu'elle suce vraiment bien, promis juré, non pas craché, ce n'est pas son genre. Le chevalier se rend compte à ce moment-là qu'il doit épouser la princesse, largue sa future femme devant l'autel et épouse en grandes pompes la princesse.
Le chevalier à la sauce « films indépendants dramatiques » : le chevalier qui vient de perdre son emploi, sa femme, et sa dignité vient sauver la princesse qui est une lesbienne qui ne s'assume pas. Tous deux partent dans un voyage initiatique à travers le désert, qui va révéler qu'en fait, il en faut peu pour être heureux, je voudrais marcher comme vous, ouh ouh. Le dragon les rejoint également, lassé de son comportement de carnivore sadique.
Finalement, ils montent une société de pompes funèbres.
Le chevalier à la sauce « film d'auteur » : Plan sur la princesse de trente minutes : on peut la voir s'épiler, soupirer, écrire dans un cahier, aller pisser. Plan de dix minutes sur le visage du chevalier lorsqu'il arrive au château. Plan de vingt minutes sur le chevalier qui doit se décider à tuer le dragon. Plan de trente minutes sur la princesse qui guette, du haut du donjon, le chevalier. Puis, plus rien, plus d'argent, plus de plan, et pas de pierres, pas de palais.