Etant en période de vaches maigres (plus beaucoup de temps), l'idée de résumer les derniers films vus (bien que certains méritent plus que quatre lignes... enfin bref) est donc venue se loger confortablement dans mon cortex cérébral.
//edit 27/04 : plus de mémoire pour les autres ébauches, alors, on se contente de the wrestler.
THE WRESTLER de Darren ARONOFSKY, avec Mickey Rourke, Marisa Tomei
Quand on a déjà derrière soi trois films notables, on peut avoir peur de se planter pour son grand retour, surtout quand il s'agit d'un thème comme celui-ci. Qui sera attiré? Les fans de catch, et encore, ils risquent d'être bougrement déçus parce qu'il n'y a que trois scènes de catch à proprement parler, et elles ne font pas trente minutes chacune. Le retour de Rourke? Oui, sans doute, mais est-ce suffisant néanmoins à captiver pendant deux heures de film?
The Wrestler raconte l'histoire d'un catcheur, Randy The Ram, qui a eu un succès énorme dans les eighties, et qui, aujourd'hui, "s'assied sur la gueule de mecs" le week-end venu pour payer son loyer et tenter de vivre décemment. La vie n'est pas facile pour The Ram, qui, est seul au monde, avec beaucoup de souvenirs mais plus le corps aussi bien qu'il y a vingt ans.
Après un combat, il s'écroule. Crise cardiaque. Pour lui, selon le médecin, le catch est définitivement fini sous peine de cercueil. Randy tente donc de recoller les morceaux de sa vie à la dérive...
Il est vrai qu'on se prend naturellement d'amitié, enfin, de compassion envers le personnage de Rourke, qui, dans le fond, est un bon gars bien musclé, mais terriblement maladroit et malchanceux. La pitié vient aussi du fait qu'on ne désire absolument pas se retrouver dans sa situation, plutôt digne d'un Robinson Crusoé moderne.
Concernant la réalisation, on reconnait la patte d'Aronofsky dans la mesure où tout est soigné, presque millimétré. Autre plus : certaines scènes sont tournées de manière à ce que le spectateur se sente en face d'un documentaire.
Fable noire sur la célébrité passée, sur le fait de s'accrocher à ce qu'on pense être bon pour soi, et sur la solitude.
Plus d'infos sur ce film